Aidons Perceval Mervillon-Simon

C’était le dernier service avant les vacances. Le mercredi 19 février, Perceval Mervillon-Simon avait le sourire jusqu’aux oreilles. En arrivant sur son lieu de travail, le parking du magasin Delzongle, à Balma-Gramont, au nord-est de Toulouse, les larmes ont coulé. Son food-truck, Le Toboss, a disparu. La remorque grise métallique a été volée. Le câble qui la reliait à la borne électrique gît par terre, arrachée. 

Plus d’une semaine après, la brutalité de la situation le laisse sonné. “Ces derniers mois, c’était mes meilleurs moments. Mon chiffre d’affaires grimpait, je me sentais bien. Et là, tout s’est écroulé.” Le quadragénaire avait fait du “Toboss” bien plus qu’un simple food-truck. Installé le long de l’avenue Georges Pompidou depuis neuf ans, sa cuisine sur roues était devenue un repère pour les salariés des bureaux voisins. “Je connais 90 % de mes clients par leur prénom”, raconte-t-il, encore sous le choc.

Ce n’est pourtant pas la première fois que Perceval est victime de vols. Par le passé, on lui a déjà dérobé des canettes, des tables, des chaises. Mais cette fois, c’est tout son outil de travail qui a disparu.

Le restaurateur a reçu des dizaines de messages de soutien, sur Instagram et sur son téléphone. Sa fille a lancé une cagnotte pour l’aider à s’en sortir, mais à ce jour, seuls 270 euros ont été récoltés.

Il attend désormais le verdict de son assurance, qui a entre 20 et 30 jours pour lui proposer une indemnisation. “J’espère recevoir au moins 15 000 euros pour repartir. J’ai un peu de trésorerie, mais si c’est moins, je ne sais pas comment je vais faire.” Son objectif : acheter un camion pour pouvoir le garer chez lui, en sécurité. “J’en ai vu certains à 30 000 euros.” Perceval a porté plainte à la gendarmerie de Balma. Une enquête est ouverte. En attendant, un maigre espoir subsiste : le propriétaire du magasin Delzongle lui a promis de lui garder son emplacement. 

Avant le cambriolage, le restaurateur avait pris un rendez-vous avec son assurance, dans deux semaines. Il prévoyait, « maintenant que les affaires vont bien », d’élargir son contrat d’assurance…